vendredi 22 janvier 2010

"L'autre" pris comme critère scientifique


Peyrilhe Bernard Dujardin
Histoire de la chirurgie depuis son origine jusqu'à nos jours
Paris : Imprimerie Royale, 1780.
Lyon 1, BU Santé

La médecine chinoise est découverte en France par les textes de
Jésuites en mission en Orient. Il semble très clair que la médecine chinoise tout étonnante qu’elle paraissait aux voyageurs et aux médecins français, ne semble pas être remise en question en tant que médecine, même si celle-ci présente un autre rapport à la santé et à la maladie. Les deux images présentées ici illustrent une histoire de la chirurgie.

Pierre Sue
Mémoire sur l'état de la chirurgie à la Chine ; suivi d'une correspondance à ce sujet avec un missionnaire de Pékin
Société de Médecine, 1801.
Lyon 1, BU Santé

Ce texte ci-dessus relève des critères accordant à la médecine chinoise un degré de scientificité acceptable. Est principalement mis en avant, le fait que la médecine chinoise, comme la médecine hippocratique, soutient une pensée du corps harmonieux, de la circulation d’énergie…L’auteur considère ainsi que ce qui est bon dans cette médecine n’est au fond que la médecine hippocratique, malheureusement trop mal étudiée en occident. En un sens, l’enthousiasme des médecins à l’égard des médecines étrangères, tient souvent dans la possibilité qu’elles se donnent, non pas de pratiquer une autre médecine, mais de repenser la médecine occidentale.


Ce regard ethnocentré n’est pas indigne dès lors qu’il autorise au moins la rencontre avec l’autre sur le plan philosophique , sinon sur le plan thérapeutique. Il sera intéressant de voir ce que les enseignants en acupuncture à l’université pensent aujourd’hui de cette question. Pour cela, nous vous invitons à prendre connaissance de la conférence organisée par la BU Lyon 1 sur la place des médecines alternatives à l’université.

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