vendredi 22 janvier 2010

... à une critique de l'université médicale.


Le XVIIéme littéraire regorge de représentations satiriques du médecin tantôt véreux, tantôt incapable. Cette critique fait écho à des inquiétudes sociales et politiques vis-à-vis du manque de pratique des apprentis médecins. Ainsi cet édit du roi de France qui replace le cœur du problème au sein des universités et appelle à un enseignement médical de qualité. Un bon enseignement devrait permettre à la fois d’éviter les erreurs médicales, mais aussi de pouvoir distinguer le bon médecin du charlatan et de restreindre le développement des remèdes trompeurs et des faux médecins.

Edit du Roy portant sur réglement pour les facultez de Médecine et pour l'exercice d'icelle
Rouen : Maurry, 1707.
Lyon 1, Musée d'Histoire de la Médecine

Parmi les critiques adressées aux universitaires un grand nombre venaient des collèges de médecine. Ces collèges regroupaient des médecins pratiquant la médecine en général en lien avec les hôpitaux. Le texte ci-dessous est révélateur des critiques qui étaient adressées aux premières universités médicales, dont faisait partie la Faculté de Bordeaux (créée en 1441). On y retrouve l’idée que l’enseignement est insuffisant, tant en nombre d’enseignants, que par les disciplines, mais la critique vise même ici, la qualité des enseignants qui ne sont pas praticiens.

Histoire de la Faculté de médecine de Bordeaux et de l'enseignement médical dans cette ville, 1441-1888
O. Doin, 1888.
Lyon 1, BU Santé

Le texte ci-dessus bien qu’issu du même livre reflète un autre type de revendication liée à la critique des universités. Il met en avant la complexité de l’organisation institutionnelle, entre la faculté qui délivre les cours et le collège de médecine, qui délivre le droit d’exercer et donc le diplôme de médecin. Celui-ci revendique le droit d’enseigner en plus de délivrer les autorisations. Les raisons sont la qualité médiocre de l’enseignement à la Faculté et la difficulté pour le collège de délivrer des autorisations à des étudiants qu’ils estiment mal formés.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire