

Alors que le témoignage des médecins, mêmes de l’antiquité, valait pour vérité pratique et procédure intemporelle, le témoignage des patients a toujours fait figure de crédulité. Ainsi, les thérapies par la nature (eau, lumière...) ont toujours semblé plus miraculeuses que médicales. Il est vrai que le soin venant de la nature et non de la prescription du médecin, ce retour à une médecine hippocratique au détriment d’une médecine galénique était difficile à admettre pour un grand nombre de médecins. Le témoignage des soignés n’y changeait rien, bien au contraire.
Et même si les médecins intéressés par ces thérapies regorgeaient d’inventivité dont on reconnaissait la valeur technique, la question de la valeur scientifique de la thérapie elle-même restait volontairement en suspens. Dans l’image ci-dessous on peut voir toute une installation technique de soins atmidiatriques (soins par la vapeur).

Essai sur l'atmidiatrique; ou, Médecine par les vapeurs avec des gravures et la description et la description d'un nouvel appareil fumigatoire
Gabon, 1819.
Lyon 1, BU Santé
En effet, la découverte des propriétés de l’eau, des substances minérales qui y sont contenues a joué un rôle dans cette réhabilitation. Dès lors que l’eau, élément naturel, pouvait être prescrite en fonction de sa qualité et de ses quantités de minéraux, alors la médecine prescriptive s’est approprié aussi cette thérapie. Ainsi, chaque station thermale peut présenter son bilan « ferrugineux », sa liste de minéraux et les maladies pour lesquelles elle se présente comme thérapie.
Il aura donc fallut une justification scientifique, pour que les pratiques thermales soient validées et entrent à l’université : ainsi Maurice Villaret (1877-1946), à l’origine de la science hydrologique obtint la première chaire d’hydrologie en 1911 à la Faculté de Médecine de Paris.
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