Le premier cas est celui où une médecine à la fois bénéficie de son statut d'étrangère pour être jugée sur des critères différents, tout en étant facilement acceptée par le lien qui peut être tendu entre cette médecine et la médecine occidentale : c'est le cas de la médecine chinoise. La médecine homéopathique bien que se présentant en même temps comme une nouvelle médecine (face à la médecine allopathique) et comme une médecine hippocratique, en faisant sien le principe de similitude des textes hippocratique, ne relève pas de ce cas. Est-ce le fait qu'il s'agisse non pas d'une médecine étrangère, mais d'une médecine occidentale et qui plus est relativement jeune, puisque son fondateur Samuel Hahnemann en a posé les principes entre la fin du XVIIIème et le début du XIXème siècle ?
J. B. Baillière, 1856.
Lyon 1, BU Santé
Le second cas est celui des thérapies naturelles qui n'ont eu que le soutien des patients pendant de longues années, jusqu'à leur justification scientifique rendue possible par le développement de la science expérimentale. Le résultat sur le patient, nous l'avions vu, ne fait pas office de preuve, puisque le placebo peut aussi bien être source de résultats positifs. On s'attendrait donc que l'homéopathie bénéficie aussi d'une scientificité reconnue avec le développement de plus en plus pointu de l'expérimentation. Or aucune des études scientifiques menées ne suffit à la légitimer ; l'homéopathie manque cruellement de preuves. Les expérimentations possibles à l'heure actuelle ne sont-elles pas encore suffisamment précises, la science n'a-telle pas encore assez progressé, pour justifier et offrir une légitimation à l'homéopathie ?


Guide du médecin homéopathe au lit du malade : pour le traitement de plus de mille maladies et répertoire de thérapeutique homéopathique
Baillière, 1874.
Lyon 1, BU Santé
Masson, 1941.
Lyon 1, BU Santé
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